
Traitement du Cancer de la prostate à Angers
chirurgiens urologues
Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme :
• En 2018, plus de 50.000 cas
• 3ème rang des décès par cancer chez l’homme : 8.100 décès en 2018, avec un taux de mortalité qui augmente avec l’âge.
• Évolution lente (10 à 15 ans) et le plus souvent localisé dans la glande prostatique.
• Certains cancers resteront d’ailleurs latents, c’est-à-dire, sans manifestation clinique ; et d’autres, plus rares, d’évolution rapide.
Au diagnostic, le Cancer de la Prostate peut être localisé dans la glande prostatique ou bien évolué, avec des métastases ganglionnaires, osseuses, viscérales ou thoraciques.
Il est important de comprendre que le Cancer de la Prostate et l’Adénome de la Prostate sont 2 entités à part :
• En effet, l’adénome de la prostate (ou hyperplasie de la prostate) va entraîner volontiers des troubles urinaires du bas appareil (difficulté à uriner, mictions hachées, gouttes retardatrices, envies fréquentes, urgentes, rétention) mais n’augmente pas le risque de Cancer de la Prostate.
• A l’inverse, certains patients avec un Cancer de la Prostate pourront ne pas avoir de troubles urinaires.
• Enfin, les 2 entités peuvent parfois co-exister.
Tout l’enjeu du dépistage est alors de diagnostiquer les formes agressives pour les traiter de manière précoce.
Dépistage du Cancer de la prostate à Angers
Cancérologie urologique
Le dépistage est proposé (et non obligatoire), aux hommes âgés de 50 à 75 ans.
Il peut être proposé un dépistage précoce (45 ans) aux hommes ayant des antécédents familiaux au 1er degré, une mutation BRCA ou pour certaines populations (origine afro-antillaise, exposition professionnelle).
Dans un 1er temps, le dépistage repose sur la réalisation d’une analyse de sang avec surveillance du taux sanguin de PSA (Prostate Specific Antigen) et parfois d’un toucher rectal qui apprécie les contours de la prostate (nodule ?).
Le PSA est une protéine naturellement secrétée par la prostate.
Une élévation du taux de PSA n’est pas nécessairement associée à un cancer. D’autres maladies comme par exemple, une infection (prostatite) ou une augmentation de la taille de la prostate (adénome) peuvent entrainer une augmentation de ce taux.
Interprétation :
• Le PSA est considéré comme normal si inférieur à 4ng/ml (Sensibilité 70%, Spécificité 90%).
• Il existe, rarement, des cancers de prostate avec un taux de PSA < 4ng/ml.
• Entre 4 et 10ng/ml, 70% des cancers de Prostate sont dits localisés.
• L’évolution du PSA est un élément important permettant de juger de l’évolutivité d’un cancer.
En cas d’anomalie du PSA et/ou du toucher rectal, il vous sera alors proposé une IRM de la prostate qui permettra de rechercher une ou des lésions.
L’IRM de la prostate est capitale car elle permettra de cibler d’éventuelles biopsies de prostate.
Aussi, elle permet d’évaluer le volume de la prostate, la localisation et l’agressivité des zones suspectes, détecter des récidives après traitement et rechercher des ganglions suspects locorégionaux.
Seules les biopsies de la Prostate permettent d’établir un diagnostic de certitude.
Traitement du Cancer de la prostate à Angers
Centre urologique Saint-Joseph
Diagnostic : Biopsies de la Prostate
Les prélèvements de la Prostate seront réalisés sous anesthésie locale ou générale.
Ils sont guidés par contrôle échographique et ciblés sur les zones suspectes mises en évidences par l’IRM prostatique.
Biopsies de prostate ciblées – KOELIS TrinityTM
Afin d’améliorer significativement la détection des lésions suspectes IRM au cours des biopsies de prostate, nous utilisons un appareil innovant et performant permettant la fusion des images IRM et échographiques.
Il fonctionne sur la base d’un système de cartographie 3D permettant de passer de prélèvements « aléatoires » à des biopsies dirigées et contrôlées.
Si les biopsies sont positives, c’est-à-dire, s’il est mis en évidence un Cancer de la Prostate, et selon le score d’agressivité de la maladie (ISUP), il sera alors prescrit un bilan d’extension de la maladie à la recherche de métastases (scintigraphie osseuse, scanner thoraco-abdomino-pelvien ou TEP scanner).
Il sera alors proposé une stratégie thérapeutique adaptée à votre maladie.
Traitement du cancer de la prostate
La stratégie thérapeutique varie selon la gravité de la maladie, elle dépend :
• Du taux de PSA sanguin
• De l’extension du cancer (localisé dans la prostate, présence de ganglions ou métastases)
• De l’agressivité de la maladie (score ISUP, nombre de biopsies positives et la longueur tumorale)
• De l’âge, de l’état général et de la volonté du patient
Quoiqu’il en soit, une discussion en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) sera systématiquement réalisée au préalable pour la prise en charge du Cancer de la Prostate. La décision de traitement est discutée avec des Urologues, Oncologues et Radiothérapeutes.
Il y a souvent proposé différentes stratégies thérapeutiques et l’évolution lente de la maladie permet, la plupart du temps, de prendre le temps de choisir l’approche la plus adaptée.
Volonté du patient + Avis de l’Urologue Expert + Décision de RCP = Stratégie personnalisée, proportionnée et adaptée
En cas de maladie localisée de faible risque :
La surveillance active est recommandée en 1er lieu (PSA<10, ISUP1, IRM ne retrouve pas de lésion cible ou de petite taille). Il s’agit de retarder la mise en place d’un traitement et les effets indésirables qui l’accompagnent, tant qu’il n’est pas nécessaire.
En pratique, la surveillance active est basée sur la surveillance régulière clinique, le dosage du PSA, l’IRM et par des biopsies prostatiques régulières.
En cas d’évolutivité du cancer, une nouvelle discussion en RCP sera réalisée pour interrompre la surveillance active et vous proposer un traitement.
En cas de maladie localisée de risque intermédiaire ou de haut risque
La chirurgie : Prostatectomie
La prostatectomie radicale est un traitement du cancer de la prostate qui consiste en l’ablation de la prostate, des vésicules séminales et des ganglions du pelvis. L’intervention est réalisée dans notre centre par voie coelioscopique.
L’objectif étant de traiter le cancer de la prostate, tout en préservant le sphincter urinaire et les bandelettes vasculo-nerveuses, lorsque cela est possible, pour garantir le meilleur résultat fonctionnel. Dans certaines situations, selon l’agressivité du cancer ou de sa localisation, le chirurgien peut choisir de ne pas conserver les bandelettes, l’objectif étant de ne pas laisser de cancer en place.
La durée d’hospitalisation varie en moyenne entre 1 et 3 jours.
Les visites post-opératoires auront lieu :
• Au 7ème jour : la sonde vésicale sera retirée au domicile par une infirmière et un contrôle aura lieu en consultation pour s’assurer de l’absence de douleur et de la reprise mictionnelle.
• À 6 semaines : les résultats anatomopathologiques sont remis et corrélés aux résultats du PSA de contrôle.
◦ Si le cancer est bien localisé dans la prostate, il sera réalisé une simple surveillance par le dosage du PSA.
◦ Si le cancer est localement avancé, il pourra être proposé un traitement trimodal qui associera au traitement chirurgical, une radiothérapie externe complémentaire +/- hormonothérapie, pour donner une seconde chance de guérison.
Fiche d’information prostatectomie totale.
Fiche d’information curage ganglionnaire.
La radiothérapie (interne et/ou externe) +/- associée à de l’hormonothérapie
La radiothérapie est un traitement du cancer de la prostate qui consiste en la destruction progressive de la tumeur par des rayonnements ionisants détruisant les cellules cancéreuses et en les empêchant de se multiplier et de se régénérer ; en essayant d’épargner les zones anatomiques proches comme la vessie, le rectum, nerfs de l’érection et le sphincter urinaire, pour les mêmes raisons que le traitement chirurgical.
Elle peut être utilisée seule ou en association avec l’hormonothérapie.
En pratique : il vous sera proposé en moyenne de 35 à 40 séances, d’une durée moyenne de 15 minutes, tous les jours ouvrés, soit une durée de traitement de l’ordre de 2 mois.
En cas de maladie localement avancée et/ou métastatique
Traitement médicamenteux (Hormonothérapie, Chimiothérapie, PAPRi …)
La suppression androgénique est le traitement de référence des cancers de prostate localement avancés et métastatiques.
Elle peut être réalisée de façon chimique (médicamenteuse) avec l’hormonothérapie de 1ère génération ou de façon chirurgicale, par la pulpectomie.
Celle-ci a pour objectif de bloquer la sécrétion de testostérone naturelle, permettant ainsi de ralentir la progression de la maladie.
Selon le stade du cancer et l’état général du patient, l’hormonothérapie peut être utilisée seule ou en association (radiothérapie, hormonothérapie de 2nd génération, chimiothérapie, inhibiteur de PARP …).
Fiche d’information traitement hormonal suppression androgènique.