Traitement du Cancer de la vessie à Angers
chirurgiens urologues
Épidémiologie
Le cancer de la vessie est le 2ème cancer urologique le plus fréquent :
• En 2018, plus de 13.000 cas de tumeurs infiltrantes
• 5.335 décès en 2018.
Facteurs de risques :
◦ Tabagisme
◦ Exposition professionnelles (amines aromatiques, hydrocarbures polycycliques (HAP) et solvants chlorés)
◦ Les inflammations chroniques (sonde à demeure, radiothérapie, bilharzioses …)
Diagnostic
Le cancer de la vessie est très souvent découvert sur la présence de sang dans les urines, hématurie, ou sur une modification du comportement mictionnel, par exemple avec une pollakiurie (le fait d’uriner de manière trop fréquente) ou bien des impériosités (envies urgentes).
Parfois, il n’y a pas de symptôme et sont découverts de manière fortuite (échographie, scanner).
Cancer de la vessie à Angers
Cancérologie urologique
Cystoscopie
La fibroscopie de la vessie, ou cystoscopie, est souvent nécessaire pour visualiser de façon certaine la tumeur.
Cet examen est réalisé en consultation, sous anesthésie locale de l’urètre avec un gel anesthésiant.
Le diagnostic définitif ne sera apporté qu’avec l’analyse anatomopathologique, à la suite d’une résection trans-urétrale de vessie ou d’une biopsie de vessie, sous anesthésie générale. Cette intervention consiste en l’ablation (résection) de la tumeur, à l’aide du passage d’une caméra par les voies naturelles.
Après l’intervention, le patient conserve une sonde vésicale avec initialement des lavages vésicaux, pendant en moyenne 1 à 2 jours.
Une fois que les urines sont claires sans lavage, la sonde vésicale peut être retirée et le patient regagne son domicile après s’être assuré que ce dernier urine correctement et sans difficulté.
Traitement du Cancer de la vessie à Angers
Centre urologique Saint-Joseph
Une fois la tumeur de vessie (TV) retirée, l’analyse anatomopathologique est déterminante pour établir la suite de la prise en charge :
• Dans 80% des cas, la tumeur de vessie n’infiltre pas le muscle vésical, ce que l’on appel des TVNIM (Tumeur de Vessie Non Infiltrant le Muscle vésical)
• Dans 20% des cas, il s’agit de Tumeur Vésicale Infiltrant le Muscle vésical, TVIM.
• 5% des TV sont métastatiques
Selon le niveau de risques des TVNIM, il sera éventuellement proposé un traitement adjuvant.
Ainsi les TVNIM de faible risque ne nécessite pas d’autre traitement que la résection de vessie initiale. Il sera proposé une surveillance rapprochée par fibroscopie de la vessie.
Dans le cas des TVNIM de risque intermédiaire et de haut risque, il est proposé l’administration d’un traitement dans la vessie pour prévenir les récidives. En pratique, l’instillation endo-vésicale aura lieu, 4 à 6 semaines après la dernière résection. Le produit est introduit dans la vessie à l’aide d’une sonde urinaire, qui sera immédiatement retirée.
Deux types d’instillation endo-vésicale :
• Chimiothérapie (Mitomycine C) de manière hebdomadaire (8 séances) au cours d’une courte hospitalisation d’1 à 2 heure(s).
• Immunothérapie par instillation de BCG (Bacille de Calmette et Guérin), de manière hebdomadaire (6 séances d’induction) en consultation. Il sera proposé un entretien, par cycle de 3 séances, de manière trimestrielle ou semestrielle, pendant 18 à 36 mois.
Quel que soit le niveau de risque des TVNIM, il conviendra de réaliser une surveillance rapprochée par cystoscopie.
Dans le cas des TVIM non métastatique, le traitement de référence est l’ablation de la vessie +/- précédée d’une chimiothérapie néo-adjuvante (3 mois) :
• Chez la femme, il sera retiré la vessie, l’utérus, l’urètre, une partie du vagin et les ganglions pelviens -> Pelvectomie antérieure.
• Chez l’homme, il sera retiré la vessie, la prostate, les vésicules séminales et les ganglions pelviens
-> Cysto-prostatectomie totale.
Selon le type de cancer, sa localisation, l’âge et l’état général du patient et surtout son choix, il pourra être proposé :
• Soit de recréer une vessie à partir d’une partie d’intestin : Entérocystoplastie.
• Soit de créer une dérivation vers un orifice cutanée, muni d’une poche (stomie) : le plus souvent, Bricker.
Les autres alternatives sont l’association d’une radiothérapie et d’une chimiothérapie. La vessie n’est pas retirée mais le contrôle de la maladie est inférieur à la chirurgie.
Dans le cas des TVIM métastatiques, le traitement de référence est la chimiothérapie palliative seule.
L’immunothérapie fait également partie de l’arsenal thérapeutique dans le traitement des cancers de vessie.